Apnée : ce mot emprunté au grec apnoia signifie littéralement « absence de souffle ». Il fait penser à ces plongeurs capables de retenir leur respiration pour explorer les fonds marins quelques secondes. Il fait allusion également à ces troubles du sommeil qui empêchent l’organisme de se régénérer pleinement la nuit. A l’évidence, pour préserver sa bonne santé physique, l’homme doit respirer à pleins poumons.
Il en est de même pour l’équilibre de notre vie spirituelle. Il nous faut respirer à pleins poumons le bon air de l’évangile pour « régénérer » nos cœurs dans l’amour. C’est pour cela que nous nous retrouvons tous les dimanches : c’est notre rendez-vous avec le Ressuscité ! Mais est-ce suffisant ? Ne risquons-nous pas de vivre notre foi uniquement le dimanche et de la vivre en apnée le reste de la semaine ?
Je suis bien conscient que la messe dominicale est déjà un engagement héroïque pour beaucoup d’entre nous, absorbés par le tourbillon de la vie professionnelle et familiale. A ceux-là je dis courage…tenez bon ! Et pourtant, pour lutter contre cette apnée spirituelle qui suscite fatigue intérieure et découragement, nous avons tous besoin d’apprendre à respirer au quotidien avec le Christ !
Je sais aussi que beaucoup de paroissiens respirent déjà à pleins poumons dans leur vie chrétienne en se retrouvant chaque semaine pour partager l’évangile, sans compter tous ceux qui s’engagent dans un service paroissial ou qui appartiennent à un mouvement ecclésial : Scoutisme, Secours Catholique, MCR, CVX ; END, CSVP, etc. Dieu soit béni !
C’est dans cet esprit de respiration à pleins poumons que la Paroisse propose cette année deux parcours. Le parcours oraison nous apprend à rencontrer le Christ dans un authentique cœur à cœur, ne serait-ce que 3 minutes par jour. Le parcours Alpha nous aidera à partir du 10 janvier, à cheminer chaque semaine pour revisiter les fondamentaux de notre foi autour d’un dîner, d’un topo et d’une discussion.
Et moi ? A l’approche de Noël, dans ma vie chrétienne, suis-je plutôt en apnée ou à pleins poumons ?
Père Edouard Delafon, curé.