Dans quelques jours nous aurons la joie d’accueillir un nouveau prêtre pour le diocèse de Nanterre. C’est une grande grâce pour l’Eglise, et plus particulièrement pour nous tous, qui avons accompagné Rémi au cours de ces deux dernières années de formation pastorale à Sèvres.
En relisant les pages du Youcat (le catéchisme pour les jeunes promulgué par Benoît XVI en 2010), j’ai été très touché de lire cette brève remarque que je trouve pleine de sagesse : « tout vrai prêtre se reconnaît dans le fait qu’il s’étonne toujours humblement d’avoir la vocation (n.253). » Oui la vocation sacerdotale est un don du Ciel que personne ne mérite mais qui se reçoit comme un appel à suivre Jésus et à l’aimer avec un cœur sans partage. La liturgie de l’ordination exprime cela de manière très significative par le geste de l’imposition des mains qui consacre l’ordinand par la puissance de l’Esprit Saint pour la mission qui lui est conférée. Cette grâce du sacerdoce se transmet par les mains des Apôtres et de leurs successeurs pour le service de l’Eglise et le bien des âmes.
Il est important que nous puissions ces prochains jours nous mobiliser pour Rémi et prier afin qu’il soit vraiment à l’image du Christ, ce « bon pasteur » auprès de ceux qu’il rencontrera dans son ministère. Nous organisons pour cela une grande neuvaine paroissiale du 7 au 15 juin (cf. TU page 3) à laquelle nous sommes tous invités à nous joindre.
Je voudrais enfin profiter de cet heureux évènement pour vous partager une vérité qui me tient à cœur ! S’il est vrai que les fidèles laïcs ont besoin de « bons » prêtres pour les accompagner dans leur vie chrétienne, il est incontestable également que les prêtres ont besoin de « bons » fidèles laïcs pour déployer leur cœur à la grâce du sacerdoce. Nos vocations sont différentes, mais nous cheminons ensemble pour le bien de l’Eglise et nous avons besoin de nous appuyer les uns sur les autres pour répondre à cet appel à la sainteté qui nous est adressé à tous ! Que de fois dans mon ministère j’ai été renouvelé dans mon cœur de prêtre au contact de fidèles (mariés, célibataires, veufs, divorcés, etc…) qui rayonnaient de la joie de l’Evangile malgré parfois les épreuves de la vie. « Si les bons pasteurs font les bonnes brebis, disait saint Jean Chrysostome au 4ème siècle, n’oublions pas que les bonnes brebis font les bons pasteurs. »
Père Edouard Delafon, curé