Pour les vivants…
A chaque fois que nous participons à la Messe, nous prions pour le salut du monde, comme l’indiquent clairement les paroles du Christ au soir de la Cène : « Ceci est mon corps livré pour vous. Ceci est mon sang versé pour la multitude ». Néanmoins à cette intention générale, l’Eglise a toujours reconnu la possibilité de joindre une intention particulière. C’est ainsi que tout fidèle peut demander de faire célébrer une messe pour un malade, une personne éprouvée, pour la conversion des pécheurs, pour une intention particulière, pour un anniversaire de mariage, pour un événement important…
… et pour les morts
Dans le mystère de la communion des saints, il nous incombe également de prier pour nos frères défunts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. Cette tradition n’est pas nouvelle, car elle existait déjà dans l’Ancien Testament (cf 2 M 12, 45). Nous sommes particulièrement invités à prier pour nos défunts le jour de leurs obsèques (ou dans les jours qui suivent) et le 2 novembre, jour de la commémoration des fidèles défunts. Ce jour-là, d’une manière exceptionnelle, le prêtre peut célébrer trois Messes pour les âmes du purgatoire. En faisant célébrer le sacrifice de la Messe à leur intention, les fidèles demandent au Christ de leur appliquer ses mérites infinis et la grâce de son Salut.
Le plus beau des cadeaux
La Messe est la plus grande des prières, c’est aussi le plus beau cadeau que nous puissions offrir aux personnes que nous aimons. C’est unir au sacrifice du Christ les intentions pour lesquelles nous demandons une grâce particulière. Aujourd’hui, ces demandes de Messe se font plus rares, surtout parmi les jeunes générations qui ne connaissent pas forcément le sens spirituel de cette démarche. N’hésitons pas à redécouvrir cette manière de vivre la Messe.
L’offrande de messe
Enfin, demander une Messe, c’est offrir un peu de soi-même en union avec le sacrifice du Christ. Pour signifier cette offrande de soi, le fidèle qui demande une Messe peut offrir un service, un geste de charité ou encore une somme d’argent (habituellement 20 euros). Il n’est pas question de « payer » la Messe (la Messe n’a pas de prix, rappelons-le !), mais cette offrande participe à la vie matérielle de la paroisse.
Edouard Delafon, curé