Beaucoup de chrétiens, y compris parmi les pratiquants réguliers, ne saisissent pas pleinement le sens de la quête au cours de la messe. Même s’il est vrai que ce mouvement trouble quelque peu le recueillement de la célébration et que le panier arrive souvent de manière impromptue dans les rangs de l’assemblée, il est peut-être nécessaire de rappeler la signification profonde de ce geste.
Comprenons tout d’abord que la quête s’inscrit dans le rite de l’offertoire qui parfois, hélas, est compris comme une « pause » entre la liturgie de la Parole et la liturgie Eucharistique ! Loin s’en faut ! L’offertoire, qui s’ouvre avec la procession des offrandes portées solennellement par les servantes de la liturgie jusqu’au pied de l’autel, a une portée spirituelle significative. Avec ce pain et ce vin qui seront consacrés pour devenir le Corps et le Sang du Seigneur, nous sommes invités à présenter à Dieu, dans le secret de notre cœur, tout ce que nous avons vécu au cours de la semaine, nos activités, nos joies et nos peines et les personnes qui nous sont chères. N’oublions jamais que tout ce qui fait notre vie l’intéresse… même nos échecs !
C’est dans cet esprit-là qu’il nous faut comprendre la quête. Par cette offrande qui représente notre travail et une partie de nos ressources, c’est bien notre vie et tout ce que nous sommes que nous voulons offrir par amour au Seigneur. Par ce geste, aussi modeste soit-il, nous voulons également nous unir à une autre offrande qui n’a pas de prix : celle que notre Seigneur a réalisée par le sacrifice de la croix et que nous revivons sacramentellement à chaque messe !
L’enjeu de la quête n’est donc pas d’abord financier… j’ose le dire ! C’est avant tout une question de sens et d’offrande de notre vie ! Néanmoins votre grande générosité nous permet concrètement chaque dimanche de subvenir aux nombreux besoins de la paroisse, aux dépenses courantes et surtout d’accomplir sa sublime mission d’évangélisation ! Soyez vivement remerciés !
« Que chacun donne comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. » (2 Co 9,7)
Père Edouard Delafon, curé